La nuit hurlera de chiens si – projet personnel

Guillaume Cayet (ENSATT) / Tibor Ockenfels, Manon Raffaelli, Mélissa Zehner, Gaspard Liberelle

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L’Usine 

Projet personnel
du lun. 8 déc. au sam. 31 janv.

Ouverture publique d’atelier
ven. 23 janv. 2015 / 17 h et 20 h 30
sam. 31 janv. 2015 / 17 h

Entrée libre dans la limite des places disponibles /
Réservation obligatoire

Renseignements et réservations
04 77 25 14 14
 

PAYSAGE- On nous parle souvent de «génération sacrifiée», mais quelle génération, quand on est à peine soi-même, quand on est soi-même tout juste, quand on cherche déjà en soi l’écueil de sa propre résignation, quand on n’arrive pas à saisir les choses, quand on n’arrive pas à comprendre l’Histoire, quand on arrive à formuler des propositions valables pour l’avenir, quand toute proposition se trouve réifiée par les pères de la génération du dessus, et puis quand nous ne sommes souverains de rien. Et puis quoi «génération» ? Et puis « nous » sommes, et derrière le «nous» comment trouver le «je» ? Et puis nos parents là-dedans, et puis le grand-frère, et ça veut dire quoi tout ça, est-ce que ce n’est pas simplement le sceau, l’étiquetage bovin de toutes les générations engoncées entre deux époques (se tirant dans les pattes l’une de l’autre pour savoir qui de la mère ou de l’enfant survivra à la péridurale) ? Alors ça veut dire quoi cette appellation ? Et de quelle communauté je suis le sacrifice, et ça veut dire quoi au final ? Et pourquoi je serais le sacrifice et puis toutes ces grandes théories sur la communauté ça veut dire quoi ? Pourquoi devrait-on forcément perdre, pourquoi devrait-on être sacrifiés : ne peut-on pas tout simplement se redonner du possible, de la capacité à inventer tout simplement ? Il y a la phrase de Bruckner qui dit qu’une génération qui n’a pas trouvé sa place est en état de mort latente, et blablabla, nous ne pensons pas cela, aucune maladie, nous présumons d’ailleurs ne rien penser quant à cette appellation, nous ne présumons rien, nous ferons tout bonnement quelques tentatives, nous ne serons pas comme ceux de derrière ayant affirmé des choses sans les tenir, ou ayant tenu des propos qui se sont cassés la gueule. Nous savons – à l’inverse de nos parents – que notre devenir sera celui de l’inconfort et de l’indistinct, et bien soyons cela : soyons inconfortables, soyons éphémères, soyons une virgule, soyons une possibilité, esquissons des tentatives pour dire le monde, envisager ensemble notre avenir, reformuler nos paradoxes (qui ne sont pas les mêmes que nos parents : eux sont restés au lit en 68, nous sommes vautrés avec des plaids et des pètes en 2014), alors voilà. Repensons ensemble, rien de grand, juste une scène, et puis quelques corps, et puis un enjeu voilà (surtout pas de propos, avoir un propos ça fait Mélenchon), tentons simplement de rêver un conditionnel, un futur, de nouvelles circonstances, tout en partageant un présent, l’éphémère.

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Biographies::

 

Guillaume Cayet (ENSATT)

Guillaume Cayet, en Master 2 d’études théâtrales à l’université Lyon 2, intègre en 2012 le département écrivains dramaturges de l’ENSATT sous la direction d’Enzo Cormann et Mathieu Bertholet. Il participe à différents projets dont l’écriture d’une performance pour le centenaire de la Comédie de Genève, celle d’un texte pour le festival A.T.C de Nancy, ainsi que différents écrits pour les comédiens de l’École de la Comédie de Saint-Étienne. Il a travaillé sous la direction de Vincent Goethals (Caillasses de Laurent Gaudé), celle de Michel Didym sur le projet Confessions, et a été l’assistant d’Hubert Colas (Gratte-Ciel de Sonia Chiambretto), et a été rédacteur en chef de la Gazette lors du 14ème Festival Regards Croisés (Troisième Bureau)

Tibor Ockenfels

Tibor Ockenfels est né à Baden (Suisse) le 19 février 1991. Au terme de sa scolarité obligatoire, il obtient un baccalauréat en mathématique et physique, avec pour option complémentaire la géographie. Il s’inscrit ensuite au conservatoire de musique de Genève, dans la section pré-professionnelle d’art dramatique, sous la direction d’Anne-Marie Delbart. Il entame alors une approche plus professionnelle du théâtre, discipline qu’il a toujours pratiqué comme activité secondaire dans différents cours pour enfants puis pour adolescents. Il a aussi fait partie de plusieurs compagnies amatrices, dont une qu’il a fondée avec d’autres jeunes passionnés et avec laquelle il a créé deux spectacles. Après trois année de formation en filière préprofessionelle de théâtre, il obtient son certificat avec mention d’excellence, ainsi que le prix Arditi pour ses progrès et son investissement dans l’école. En 2012 il entre à
L’École de la Comédie de Saint-Étienne pour poursuivre sa formation professionnelle.

Manon Raffaelli

Manon Raffaelli est née en 1989 à Paris. Lorsqu’elle entre en 2007 au lycée Fénelon pour passer son baccalauréat, Manon choisit de prendre l’option théâtre qui accompagne la section littéraire. Guidée par sa passion, elle poursuit ses études et obtient, en 2010, une Licence d’Études Théâtrales à la Sorbonne Nouvelle. Parallèlement à l’université, Manon est inscrite aux conservatoires du I et du XI arrondissement de Paris où enseignent Alain Hitier et Philippe Perrussel. Licence en poche, Manon se prédestine à la pratique du jeu uniquement et passe le concours de L’École départementale de Théâtre 91, un CEPIT, où elle a la chance de travailler aux cotés de Gilles David, Jean-Louis Hourdin, Valérie Blanchon, Jean-Edouard Bodziak ou encore Claire Aveline. Afin de valider son DNOP, elle met en scène un cabaret à la friche industrielle de Viry Chatillon. Manon a également fait partie de la première promotion des ateliers de la Colline dirigés par Claude Duparfait en 2010. Au cinéma, elle fait ses premiers pas aux cotés d’Antonin Peretjatko. En 2012, Manon intègre la promotion 26 de L’École de la Comédie de Saint-Étienne.

Mélissa Zehner

Melissa Zehner est née en 1992. Après ses études au lycée Marseilleveyre où elle suit l’option théâtre et s’éveille auprès de nombreux intervenants artistiques et notamment avec Renaud Marie Leblanc, elle intègre en 2010 le Conservatoire Régional de Marseille où elle suit les cours de Pilar Anthony et de Jean-Pierre Raffaelli. Depuis septembre 2012, elle est élève à L’École de la Comédie de Saint-Étienne.

Gaspard Liberelle

Né en 1989 à Briancon dans les Hautes-Alpes, Gaspard Liberelle découvre le théâtre au Puy-en-Velay où il obtient un bac littéraire en 2007. Il s’installe alors à Grenoble et entame une licence en Arts du Spectacle à l’université Stendhal. Parallèlement à ses études universitaires, Gaspard entre au Conservatoire à rayonnement régional où il reçoit l’enseignement de Muriel Vernet et de Patrick Zimmermann. En 2010, il est admis dans le Cycle à orientation professionnelle. S’ensuivent deux années de formation continue, stages et cours techniques au cours desquels Gaspard croise la route de Catherine Germain, Bruno Tackels, Francois Verret, Sébastien Jaudon, Johan Leysen, Thierry Bosc, Samuel Gallet et Stéphane Auvray-Nauroy. Il participe à des workshops avec l’Ecole supérieure d’art de Grenoble et prend part à plusieurs lectures publiques pour la Maison de la poésie Rhône-Alpes de Saint-Martin-d’Hères. Gaspard travaille de nombreux auteurs dramatiques tels que Didier-Georges Gabily, Jean-Luc Lagarce et Bernard-Marie Koltès pour ne citer qu’eux. Il se produit également dans plusieurs projets personnels d’élèves : Nous qui n’avons pas encore 25 ans, Je suis monsieur tout le monde et Un peu d’optimisme bordel. En 2012, il est admis dans la promotion 26 de L’École de la Comédie de Saint-Étienne. Le chemin se poursuit.

 

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Distribution::

 

avec Gaspard Liberelle, Tibor Ockenfels, Manon Raffaelli, Mélissa Zehner (promotion 26), Lisa Robert (promotion 25)
mise en scène Tibor Ockenfels
scénographie Analyvia Lagarde (ENSATT)
son Antoine Briot (ENSATT)
conception lumière Lisa Robert (promotion 25)
régie Arnaud Olivier

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Photos::

 

Projet personnel La nuit hurlera de chiens si, janv. 2015
Crédit photos : © Sonia Barcet

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