L’improvisation c’est l’art d’écouter. C’est ne jamais cesser d’écouter ni d’observer, ni même de penser en jouant.
Soi-même, comme un instrument vivant et pensant. Enquête dans son estomac, dans ses poumons, dans sa voix, dans son cerveau. Sur scène, n’être plus seulement un personnage tourmenté par sa propre histoire individuelle, mais être bien d’autres choses ! Un terrain vague où souffle la tempête de l’espace et du temps, un projecteur de civilisations inconnues, une machine à sentir, une usine à récits conscients et inconscients, une mémoire plurielle, hybride.
En état d’improvisation, l’acteur.rice devient alors créateur.rice de son interprétation, comme un.e peintre, ou même un.e auteur.rice. Jouer comme on peint.
« Trouver une forme qui accommode le désordre, telle est aujourd’hui la tâche de l’artiste. »
Samuel Beckett. Avec les élèves comédien.nes de la promotion 33, nous travaillerons la figure du Fou. Avec et sans textes. Il y aura parmi nous Artaud, Van Gogh, Rimbaud, Woolf, Duras, Walser, Rembrandt, Deleuze, Shakespeare, Camille Claudel, Cézanne, et tant d’autres pourquoi pas, il y aura nos écritures et nos musiques…
