Il y a dans La Nuit des rois ou Tout ce que vous voulez, une fantaisie particulière teintée de mélancolie.
L’histoire se déroule en Illyrie ; Viola, naufragée, se déguise en homme pour se protéger. Sous le nom de Césario, elle entre au service du Duc Orsino et se retrouve rapidement impliquée dans un jeu complexe d’amours et de rivalités.
Cette pièce de Shakespeare, je l’ai souvent lorgnée avec envie, et peut-être d’abord en tant qu’apprentie comédienne, pour sa galerie loufoque de personnages, mais bien sûr et surtout, pour le troublant questionnement sur le genre et l’identité qu’elle soulève. L’idée de la travailler avec la promotion 33 de L’École de la Comédie me réjouit, d’autant que cette génération a, je crois, beaucoup à nous apprendre sur ces questions. Nous partirons de là, c’est sûr, pour tisser les fils de cette comédie. On se perdra au passage dans les jeux de travestissement, et dans la joie de se coller à la langue Shakespearienne.