Cette deuxième année aura plusieurs objectifs interdépendants. Nous nous axerons sur les recherches et les improvisations nécessaires à l’écriture du spectacle de sortie que je mettrais en scène, « L’incarcération de la Jeunesse Française ».
La promotions 33 se répartira recherches et investigations sur les causes et conditions qui ont menées aux comparutions immédiates de Juillet 2023, suite aux émeutes qui ont secoués la France à la mort de Nahel. Il s’agit par ce prisme d’une radiographie au scalpel de la France d’aujourd’hui, de ces tensions, et de ces affrontements. Il s’agira pour la promotion de se préparer, par les recherches, par les rencontres, à se mettre en condition d’improvisation, de d’échanges dramaturgiques. Il s’agit d’un voyage vers l’autre et vers le présent. Il s’agira de se confronter aux problématiques de la représentation du vivant. Il s’agira d’empathie. Il s’agira de transcender. Pour cela j’ai demandé à ce qu’au cours de l’année ils mènent des ateliers avec des incarcérés à Centre pénitentiaire de Saint-Étienne-La Talaudière. Ils y seront bien sûr encadrés par Magali Bonat, qui a l’expérience d’ateliers en milieux carcéraux. Il s’agira, pour eux, avant tout d’inscrire leur art dans un don et un échange précieux. Il s’agira enfin, bien sûr, de chercher comment un collectif d’acteur.rices peut se constituer, improviser, écrire autour d’un sujet fondamental. Et peut-être par leur investissement et leurs interrogations, répondre à ce que disait Edward Bond en 2000, lors d’une interview, « le seul endroit où vous verrez et comprendrez une société, c’est en prison. »
